Les femmes font les hommes.

La femme, c’est l’inspiration

Les femmes font les hommes.

(Quitard, 1861: 88)

La mujer hace al marido.

Les femmes, à travers les différents rôles qu’elles adoptent au long de leurs vies (mères, sœurs, amies, partenaires etc.) sont, tant d’un point de vue purement physique (naissance, soins, …), comme de l’influence exercée à niveau émotionnel et éducatif, essentielles dans la formation, l’activité et, en définitive, le succès des hommes. Nous rappellerons ici la pensée du philosophe Joseph Maistre : “Faire des enfants, ce n’est que de la peine. Mais le grand honneur est de faire des hommes, et c’est là ce que les femmes font mieux que nous. Croyez-vous, messieurs de l’Académie, que j’aurais beaucoup d’obligations à ma femme si elle avait composé un roman, au lieu de faire un fils?” (Houssaye, 1855 : 312)

Il s’agit d’une phrase simple et brève, à caractère sentencieux, dans laquelle on peut percevoir une allitération des phonèmes /l/ et /f/.

Le proverbe espagnol présente une équivalence quasi parfaite du proverbe français, si ce n’est parce que celui-ci utilise le pluriel pour se rapporter à tous les hommes et à toutes les femmes en général, qu’il ne se limite pas aux relations de couple, mais s’étend à n’importe quelle relation homme-femme (mère-fils, sœur-frère, amis etc.).

Le proverbe soutient que les femmes, en tant qu’épouses, inspirent la réalisation de l’homme en tant qu’individu.

L’emploi d’une phrase simple, affirmative et de nature sentencieuse permet de transmettre le message de manière concise et garantit par là-même la mémorisation de la parémie. À noter l’opposition existante « mujer – hombre », ainsi que l’emploi du verbe « hacer » au sens figuré.

Le proverbe galicien présente une équivalence parfaite du proverbe français, à exception de l’emploi du singulier générique, face au pluriel employé en français. Cette équivalence est plus limitée vis-à-vis du proverbe espagnol, qui s’encadre dans l’union matrimoniale.

Outre une interprétation littérale évidente, puisqu’effectivement c’est la femme qui donne naissance à l’homme, le proverbe est à interpréter dans un sens plus large selon lequel la femme permet le développement de l’homme, sa réalisation en tant qu’individu.

La parémie est construite au moyen d’une phrase simple, affirmative et de nature sentencieuse qui, de manière concise, imprime de caractère le message qu’elle transmet. Les seuls éléments rhétoriques à relever son l’opposition « muller – home », et l’emploi du verbe « facer» au sens figuré.