Tout se fait dans le monde par quatre grands D. À savoir : Dieu, Diable, Dame, Denier.

La femme, c’est l’opiniâtreté

Tout se fait dans le monde par quatre grands D. À savoir: Dieu, Diable, Dame, Denier.

(Dournon, 1986: 111)

La mujer y el oro lo pueden todo.

A muller e o ouro pódeno todo.

Le proverbe énumère les quatre pouvoirs qui gouvernent le monde, parmi lesquels figure la femme, après Dieu et le Diable, placés en premier lieu conformément à la tradition chrétienne.

Nous sommes en présence d’une phrase simple, qui a recours à l’hyperbole. La rime masculine en [-e] favorise la mémorisation de cette parémie assez longue. La postposition en fin de liste de « denier » pourrait ne répondre qu’au besoin d’assurer la rime.

L’équivalence est partielle, dès lors que dans le proverbe français énumère quatre éléments, face au proverbe espagnol qui n’en mentionne que deux, en omettant « Dieu », et le « Diable ». Il s’engage alors une perspective païenne, plus terre-à-terre vis-à-vis des réalités tangibles.

Le proverbe espagnol recueille la capacité de la femme pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée, de la même manière que l’argent nous permet d’acquérir n’importe quelle chose. Toutefois l’association « mujer – oro », soit « femme – chose », peut être perçue de manière un tant soit peu péjorative.

Le proverbe est une phrase simple, de grande brièveté et simplicité, qui assure par là-même sa grande expressivité. D’un point de vue rhétorique, on constante l’association « mujer – oro », ainsi que l’évidente métaphore de « oro – argent » qui pourrait répondre au besoin de créer une rime avec « todo », pour favoriser la mémorisation du proverbe. En outre, l’affirmation soutenue par le proverbe se fait de manière catégorique, moyennant la présence d’un hyperbole.

L’équivalence est partielle. Effectivement, face aux quatre éléments cités par le proverbe français, le proverbe galicien, de même que l’espagnol, n’en énumèrent que deux. En effet, celui-ci ne cite ni « Dieu », ni le « Diable », de sorte qu’il s’en dégage une perspective païenne, relative à des réalités plus tangibles.

Bien qu’on pourrait percevoir une certaine connotation péjorative dans la mise en relation « muller – ouro », étant donné que l’argent peut tout acheter, les bonnes et les mauvaises choses, il n’empêche que le proverbe s’explique comme la capacité féminine pour obtenir tout ce qu’elle se propose.

Le proverbe se construit sur la base d’une phrase simple, de grande brièveté et simplicité, qui maintient l’ordre habituel des mots (sujet + verbe + compléments). C’est justement ce caractère concis et direct qui assure sa grande expressivité. D’un point de vue rhétorique, il faut mentionner l’association « muller – ouro », dont celui-ci est à assimiler comme un synonyme métaphorique de l’argent. On pourrait croire que que le choix du mot « ouro » répond au besoin d’établir une rime assonante, imparfaite, avec le pronom « todo ». L’hyperbole assure l’affirmation catégorique de l’idée soutenue par le proverbe.da