Nous voyons le brin de paille qui est dans l’œil de l’autre, mais pas la poutre qui est dans le nôtre.

Practiquer la compréhension

Nous voyons le brin de paille qui est dans l’œil de l’autre, mais pas la poutre qui est dans le nôtre.

(Instituto Cervantes)

Vemos la paja en el ojo ajeno, y no vemos la viga en el nuestro.

(Instituto Cervantes)

Ver o argueiro no ollo alleo e non ver no seu o fungueiro.

(Mera, 2015)

Œil de lynx pour autrui, œil de taupe pour soi-même.

(Desalmand et Stalloni, 2014 :45)

Dijo el asno al mulo : «Anda para allá, orejudo».

(Instituto Cervantes)

Ver o lixo no ollo alleo, e non ver a trabe no seu.

(Mera, 2015)

Le putois ne sent pas l’odeur de ses aisselles.

(Jouffa et Pouhier, 2010 : 36)

Dijo el cuervo a la graja : «Quítate allá, negra».

(Instituto Cervantes)

Dijo la sartén a la caldera : » Quítate allá, ojinegra».

(Instituto Cervantes)

Espantándose la muerta de la degollada, cuando la vio tan desgreñada «.

(Instituto Cervantes)

Todos tenemos pelitos en el culo y no nos los vemos.

(Instituto Cervantes)

Nous avons tendance à voir beaucoup plus facilement les défauts des autres que les nôtres et nous les jugeons plus sévèrement.

Le deuxième proverbe, qui pourrait être perçu comme originaire de l’Afrique, est, en réalité, pourrait dériver du conte de La Besace, de La Fontaine (1668) : « Lynx envers nos pareils et taupes envers nous ».

C’est le troisième proverbe qui est originaire du Niger.

Les deux premiers proverbes se construisent. Le premier proverbe se construit moyennant une structure binaire, avec deux propositions renfermant une relative, complément du COD et, dont le deuxième présente une ellipse du verbe. La mémorisation du proverbe se fait grâce à l’usage d’une hyperbole et la présence d’une rime en -otre.

Le deuxième proverbe présente également une structure bimembre, qui oppose deux propositions dépourvues de verbe. Privé de rime, il assure sa transmission par l’emploi d’une métaphore basée sur les animaux.

Le troisième proverbe est une phrase simple négative, sans rime, mais dont la puissance de l’image transmise est garante de sa mémorisation.

Seule la première parémie présente une équivalence avec les proverbes français, notamment avec le premier de ceux-ci, avec lequel il a une grande ressemblance quant au sens et à la forme.

Toutes ces métaphores dénoncent la facilité que nous avons pour constater les défauts des autres et la sévérité avec laquelle nous les jugeons, alors que nous agissons avec bien plus d’’indulgence envers nous-même.

Les parémies deux, trois et quatre sont à considérer comme étant des dialogismes. Elles ont toutes la même structure bimembre et utilisent des éléments mnémotechniques pour transmettre le message de manière amusante. À noter l’antéposition du verbe au sujet en début de phrase, afin de permettre la création d’une rime qui garantissent la mémorisation.

La première parémie est un proverbe à structure binaire, formé par deux propositions coordonnées. Elle fait usage d’une hyperbole et a recours à une rime en -o pour favoriser sa mémorisation.

La parémie cinq a recours à une métaphore dont la force de l’image, ainsi que la rime en -ada assurent sa transmission.

La dernière parémie est formée par deux propositions coordonnées, dont l’image cocasse garantit la mémorisation.

Les deux proverbes galiciens présentent une forte équivalence, tant à niveau du sens, comme de la forme, avec le premier des proverbes français et espagnol.

Les défauts des autres nous semblent toujours plus graves et plus importants que les nôtres.

Les deux proverbes utilisent une structure bimembre, avec deux propositions coordonnées. La première est exprimée de manière affirmative et s’oppose ainsi à la deuxième qui est exprimée à la forme négative. À noter l’emploi de vocabulaire relatif au mode de vie rural « argueiro », « fungueiro », « trabe ».