Celui qui a avec lui une femme, Dieu est avec lui.

La femme, c’est le bonheur

Celui qui a avec lui une femme, Dieu est avec lui.

(Ould Ebnou et Ould Mohameden, 2008: 26)

Quien tiene mujer, tiene lo que ha menester.

(Instituto Cervantes)

Quen ten muller, ten o que ha mester.

Celui qui a la femme de son côté a Dieu avec lui.

(Ould Ebnou et Ould Mohameden, 2008: 134)

L’idée transmise est que la présence de la femme dans la vie de l’homme lui permet d’atteindre la plénitude, dès lors qu’elle va de pair avec le soutien du Seigneur. Cette caractéristique est propre de toute les femmes, dès lors qu’il ne s’y établit aucune condition.

Ce proverbe français est employé essentiellement en Mauritanie, ancienne colonie française. On pourrait y voir une influence assez probable des Proverbes bibliques (Proverbios : XVIII, 12).

Les deux variantes de ces proverbes présentent des structures dissemblables. La première (a) met en avant le complément d’objet pourvut d’une relative et lui concède ainsi une plus grande emphase, tandis que la deuxième (b) commence par une proposition relative ayant la fonction du sujet. À noter la répétition du pronom personnel « lui ».

Il n’existe pas d’équivalence pleine entre le proverbe français et les proverbes espagnols et galiciens, qui eux sont équivalents. Le proverbe français assimile la compagnie de la femme à la protection de Dieu, alors que les proverbes espagnols et galiciens sont dépourvus de toute connotation religieuse.

La compagnie d’une épouse est la meilleure garantie pour l’homme de vivre heureux, puisqu’elle représente tout ce dont il peut avoir besoin, entendu dans son sens le plus large. À noter que cette capacité est propre à toutes les femmes en général.

Phrase complexe débutant par une subordonnée relative en fonction de sujet. La mémorisation est facilitée grâce à la répétition de « tiene » et à la rime finale en –er.

Le proverbe galicien nous montre une équivalence exacte avec le proverbe espagnol, tant sur le fond, que sur la forme, mais n’a qu’une équivalence partielle avec le proverbe français, qui de nouveau à recours à des références religieuses en rapprochant la figure féminine de celle du Seigneur. À noter que, contrairement à d’autres, tous ces proverbes recueillent cette capacité comme inhérente à la femme, sans conditions de caractère.

La compagnie d’une épouse est garante de bonheur, sans conditions, ni limitations.

Le proverbe galicien est une phrase complexe ayant pour sujet une subordonnée relative, conformément à la structure proverbiale prototypique. Le pronom relatif sujet « quen » renferme un caractère indéfini et a le sens de « n’importe qui », « quiconque ».