Une bonne femme est le plus grand bienfait de la Providence.

La femme, c’est le bonheur

Une bonne femme est le plus grand bienfait de la Providence.

(Quitard, 1861: 5)

A quien buena mujer tiene, ningún mal le puede venir que no sea de sufrir.

(De Barros, 1945 : 105)

Quen ten muller, ten o que ha mester.

D’évidente influence religieuse, ce proverbe définit la femme comme le plus grand don de Dieu à l’homme.

Cette parémie pourrait dériver du poème daté du XIIIème siècle Petit Plet, du trouvère Chardy et serait donc initialement une citation.

La structure d’une phrase simple et courte suffit à garantir sa mémorisation. À noter toutefois la construction hyperbolique qui, comme signalait La Bruyère (1880 : 72) « exprime au-delà de la vérité pour ramener l’esprit à la mieux connaître. »

Il n’existe pas d’équivalence pleine dans l’expression, même si le sens en est très proche. Le proverbe français, de même que l’espagnol, s’appliquent à la « bonne femme » ou « buena mujer », mais alors que le proverbe français est de portée générale et maximise ce bonheur en le rattachant à Dieu, le proverbe espagnol, de même que le galicien, se circonscrivent à la figure de la femme en tant qu’épouse.

Une bonne épouse est la meilleure compagnie pour l’homme, car elle l’aide à gérer sa vie et à le préserve tout chagrin, à exception des peines majeures inévitables.

Phrase complexe commençant par une subordonnée relative en fonction de complément d’objet indirect.

Bien que l’idée transmise soit proche, l’équivalence entre ces proverbes n’est que partielle, l’expressivité se mitigeant du français à l’espagnol et de l’espagnol au galicien. En effet, alors qu’en français la femme est comparée à un don divin, en espagnol elle est une espèce de fétiche et en galicien elle est juste le nécessaire pour garantir le bonheur. En contrepartie, le galicien ne requière pas qu’elle soit « bonne » ou « buena », de sorte qu’on pourrait présupposer la bonté comme une caractéristique inhérente au genre féminin.

La compagnie d’une épouse est garante de bonheur, sans conditions, ni limitations.

Le proverbe galicien est une phrase complexe ayant pour sujet une subordonnée relative, conformément à la structure proverbiale prototypique. Le pronom relatif sujet « quen » a le sens d’un indéfini et signifie « n’importe qui », quiconque ».