Qui a trouvé une bonne femme a trouvé le bien par excellence, et il a reçu du Seigneur une source de joie.

La femme, c’est le bonheur

Qui a trouvé une bonne femme a trouvé le bien par excellence, et il a reçu du Seigneur une source de joie.

(Quitard, 1861: 5)

La mujer en su hogar, es la reina a la que hay que amar.

(Piquer, 2003: 71)

Quen ten muller, ten o que ha mester.

La bonne femme est comparée à un bien suprême, de sorte que l’homme qui partage ses jours avec elle est un homme heureux, bénit par Dieu.

Il pourrait être dérivé du proverbe de la Bible « Qui invenit mulierem bonam, invenit bonum et hauriet jucundiatatem a Domino. » (Proverbios: XVIII, 12).

Il s’agit d’une structure proverbiale prototypique formée par une phrase complexe ayant pour sujet une subordonnée relative. Le pronom relatif sujet donne à la phrase un sens d’indéfinition, équivalent à « quiconque ». Le proverbe fait usage d’une hyperbole à travers la locution adverbiale « par excellence ». À noter également la perdurance de la structure originale latine.

Il ne s’agit pas d’une équivalence exacte, bien que les sens soient très proches. En effet, le proverbe français exalte la valeur de la femme, qu’il compare au bien suprême, et met en exergue la chance que cela suppose de l’avoir comme compagne, car elle est la garantie du bonheur. Le proverbe espagnol, pour sa part, nous exhorte à aimer la femme et en exalte sa grandeur, qu’il rapproche à la figure de la vierge, à travers l’appellatif « reina », généralement attribué à Marie dans la tradition catholique. À noter que tant le proverbe français, comme l’espagnol, circonscrivent leurs propos à la « bonne femme » et à « la mujer en su hogar ».

Le proverbe espagnol exhorte les hommes à aimer leurs épouses, reines de leur foyer, du même mode qu’ils le font avec la vierge Marie, reine des cieux.

On pourrait y voir une allusion aux commandements bibliques et notamment à la mise en garde relative à l’adultère.

Le proverbe se compose d’une phrase complexe qui renferme une subordonnée relative en fonction de complément du verbe. La mise en parallèle de « mujer – reina », permet la comparaison « épouse – reine à la maison » et « vierge Marie – reine des cieux ». La rime en –ar favorise la mémorisation d’un proverbe à la structure archaïque.

Il n’y a qu’une équivalence approximative de par le fait que le proverbe galicien est beaucoup plus retenu dans son expressivité. Toutefois, il n’introduit aucune connotation religieuse, contrairement aux proverbes français et espagnol qui, étant bien plus grandiloquents, font référence directe ou indirecte à Dieu.

La compagnie d’une épouse est tout ce que l’homme requière pour être heureux et ce, à tous les niveaux, étant donné qu’il n’existe aucune limitation, ni condition.

Le proverbe galicien est une phrase complexe ayant pour sujet une subordonnée relative, conformément à la structure proverbiale prototypique. Le pronom relatif sujet « quen » renferme un caractère indéfini applicable à « quiconque ».