Fais ce que dois, advienne que pourra.

Donner le meilleur de soi

Fais ce que dois, advienne que pourra.

(Dournon, 1986 : 116)

Haz bien y no mires a quien.

Fai ben e non mires con quen.

(Taboada Chivite, 2000: 90)

Haz bien y no cates a quien.

(López de Mendoza, 1508: 330)

Fai ben e non cates a quen.

(Conde Tarrío, 2000: 90), (Ferro Ruibal, 1995)

Il faut agir droitement, indépendamment des conséquences de ces actes. Le proverbe nous renvoie à nouveau aux doctrines et devoirs de la foi chrétienne.

Ce proverbe est attesté déjà en 1456. Il fut utilisé comme devise de certaines familles, comme celle de La Rochefoucauld.

Le proverbe se construit moyennant deux phrases impératives juxtaposées, qui renferment une relative. On constate la structure archaïque du proverbe par l’absence des pronoms personnels sujets « ce que tu dois » et « ce que pourra ». Il présente une structure rythmique binaire qui oppose les deux propositions et qui favorise la mémorisation, grâce aussi à la force de l’impératif.

La structure des proverbes français et espagnols est équivalente, même s’il existe une légère variation à niveau du sens. Le proverbe français nous exhorte à bien agir et à accomplir notre devoir, indépendamment des suites de ces actions, alors que les proverbes espagnols nous somment d’agir avec rectitude envers tout le monde et de ne point limiter nos bonnes actions aux personnes que nous estimons ou qui, d’une certaine manière, nous pourraient être favorables.

Nous nous devons d’agir droitement avec tout le monde, au-delà des relations d’amitié, intérêt ou autres, entretenues avec ces personnes.

La structure binaire oppose les deux propositions impératives coordonnées, dont la première est affirmative et la deuxième est négative. La mémorisation est facilitée par la rime en -ien. À noter dans le deuxième proverbe l’usage du verbe « catar » dans le sens de « regarder ».

Les deux premiers proverbes galiciens sont l’équivalent exact des deux proverbes espagnols. Ils ont la même structure du proverbe français, mais varient sensiblement quant au sens.

Nos actes doivent être guidés par la morale du bien et non subordonnés à des intérêts quelconques.

Les proverbes galiciens présentent une structure binaire, formée par une phrase impérative affirmative coordonnée à une phrase impérative négative. La rime en -en favorise la mémorisation et transmission du proverbe.