La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l’homme.

La femme, c’est l’inspiration

La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l’homme.

(CCM, 2018)

La mujer es la mitad del hombre.

A muller é a metade do home.

Variante

A muller é a mitá do home.

(Sesto López, 1976: 34)

La sentence transmet l’idée que la femme constitue le soutien moral de l’homme et que c’est grâce à elle que l’homme réussit dans la réalisation des différentes actions entreprises au long de la vie. On pourrait également penser que cette ceinture maintient la droiture de ses actes.

La parémie provient des Touaregs, originaires des régions centrales des pays francophones du Nigéria, le Mali et l’Algérie.

Il faut souligner le caractère sentencieux de la parémie, qui se produit grâce à la forme affirmative de la phrase et la présence du verbe « être » au présent de l’indicatif. La subordonnée relative, de même que son antécédent « ceinture », constituent une métaphore, qui octroie sa valeur à la parémie. En effet, les figures de style, comme la métaphore, produisent un effet de surprise, notamment lorsqu’elles se basent sur des éléments de la vie quotidienne, comme ici « le pantalon » et « la ceinture », et garantissent par là-même la mémorisation et transmission de la sentence.

Nous n’avons qu’une équivalence partielle, qui se produit à niveau du contenu, car les deux parémies présentent un sens proche. Toutefois, d’un point de vue formel, l’expression est bien différente, même si toutes les deux ont recours à l’utilisation d’une métaphore.

Le proverbe nous reconnaît que les réussites de l’homme sont dues en très grand mesure à l’aide que lui porte la femme, que ce soit à niveau personnel ou professionnel.

Laforme syntaxique est celle d’une phrase simple copulative, de grande simplicité et brièveté.

Ces proverbes galiciens sont identiques au proverbe espagnol, mais n’ont qu’une équivalence partielle avec ce proverbe français.

Parfois ce proverbe est sujet à une interprétation erronée, en raison d’une mentalité machiste qui estime qu’un homme a le double de valeur qu’une femme. Cependant la véritable signification est tout autre. En effet, le proverbe reconnaît à la femme la moitié de la valeur de l’homme, c’est-à-dire qu’elle est créancière de la moitié des succès qu’il aura atteint.

Une phrase simple copulative. Sa grande simplicité et brièveté en garantissent la mémorisation et sa postérieure transmission. On perçoit une allitération du phonème nasal bilabial, qui octroie une plus grande sonorité au proverbe.