La femme est le savon de l’homme.

La femme, c’est l’inspiration

La femme est le savon de l’homme.

(Quitard, 1861: 86)

La mujer hace al hombre.

Non hai home ruín, sendo a muller boa.

L’homme, sous l’influence de la femme, devient meilleur dans un bon nombre d’aspects, fusse-t-il pour la séduire, par le simple fait d’être en contact avec elle, ou comme conséquence de la cohabitation.

D’après Quitard (1861: 87), la parémie pourrait être mise en relation, tant sur le fond que sur la forme, avec l’expression « savonnette à vilain », employée avant la Révolution pour faire référence à la charge ou aux terres acquises para un plébéien pour s’anoblir ; soit, pour désigner ce qui lui permettait d’accéder à un statut supérieur.

Cette parémie n’est pas un proverbe proprement dit, mais plutôt une maxime, car elle se caractérise par une phrase courte, affirmative, et qui a l’aspect d’une définition grâce à l’emploi du verbe « être ». La métaphore utilisée relie « femme » et « savon » et favorise la mémorisation de la sentence.

Malgré une équivalence partielle, le sens des proverbes français et espagnol est le même. En effet, le proverbe français transmet l’idée que la femme permet l’anoblissement moral et/ou social de l’homme, de même que le proverbe espagnol affirme que c’est la femme qui contribue au développement de l’homme, qu’on sous-entend toujours d’un point de vue positif et dans le respect des valeurs du bien.

Le proverbe affirme que les femmes permettent la réalisation de l’homme en tant qu’individu.

L’emploi d’une phrase simple, affirmative et de nature sentencieuse permet de transmettre le message de manière concise et garantit par là-même la mémorisation de la parémie. À noter l’opposition existante « mujer-hombre », ainsi que l’emploi du verbe « hacer » au sens figuré.

Au-delà d’une évidente allusion à l’hygiène corporelle, on peut étendre la signification de cette parémie à d’autres aspects, tels que les manières, le comportement etc., de sorte à permettre une équivalence assez proche aux parémies française et espagnole, malgré le recours à une expression différente. À noter toutefois qu’à différence des autres sentences, la forme galicienne limite le résultat de son influence à la condition de « muller boa ».

Le proverbe reconnaît que l’influence d’une bonne femme a toujours des résultats positifs sur l’homme.

La structure syntaxique correspond à une phrase complexe à valeur conditionnelle, où la construction « non hai.. + gérondif » est à la tête de l’apodose. L’emploi de cette forme verbale non conjuguée, caractéristique du parler populaire, et la synthétisation de l’ensemble attribuent plus de force au message. Il en va de même à niveau rhétorique, avec l’opposition des adjectifs « ruin », relatif à l’homme, face à « boa », appliqué à la femme.