L’avis de la femme est de peu de prix, mais qui ne le prend pas est un sot.

La femme, c’est la sagesse

L’avis de la femme est de peu de prix, mais qui ne le prend pas est un sot.

(Conde Tarrío, 2001: 304; Dournon, 1986: 150)

El consejo de la mujer es poco y el que no lo toma es loco.

O consello da muller é pouco, mais o que non o sigue é un louco.

Le proverbe dénonce que malgré le peu d’importance généralement attribuée aux conseils féminins, il est prouvé que ceux-ci sont toujours de grande valeur, de sorte que ne pas les suivre dénote un manque d’intelligence évident.

Cette pensée fut exprimée par le Duque de Bretagne, Charles de Blois, béatifié en 1904, en relation à la défense des terres de Bretagne, bien qu’on en soupçonne une origine plus ancienne.

À niveau syntaxique, le proverbe se construit sur la base de deux propositions adversatives. Dans la deuxième, après la conjonction de coordination, y figure une subordonnée relative en fonction de sujet, qui maintient l’ordre traditionnel des éléments de la phrase. À noter l’absence de toute rime.

L’équivalence est quasiment pleine, tant sur le fond, comme sur la forme. Les seules différences sont la substitution de la conjonction adversative du proverbe français par une conjonction copulative dans le proverbe espagnol, malgré la notion d’opposition qu’elle transmet ; et le remplacement de l’attribut « sot » par « louco ».

Ayant été contrasté que les conseils féminins font preuve de grande valeur, ceux qui se refusent à les suivre doivent être considérés comme des aliénés.

Le proverbe est formé par deux propositions coordonnées par une conjonction copulative qui transmet néanmoins une idée d’opposition. La deuxième proposition a pour sujet une subordonnée relative. La mémorisation est favorisée par une rime consonantique en –ocoentre « poco » et « loco ».

Il s’agit d’une équivalence pratiquement identique chez les trois proverbes, non seulement à niveau du sens, mais également sur la forme.

Le message du proverbe est clair : la sagesse de la femme étant reconnue, celui qui la méprise fait clairement erreur. L’expression « é pouco » peut être perçue comme étant concis ou restreint à des circonstances précises.

Le proverbe se présente comme deux propositions coordonnées à valeur adversatives, dont la deuxième renferme une subordonnée relative ayant la fonction du sujet. La rime consonantique entre « pouco » et « louco » facilite la mémorisation du proverbe dans l’esprit des locuteurs.