Les hommes ont toujours raison, mais les femmes n’ont jamais tort.

La femme, c’est la sagesse

Les hommes ont toujours raison, mais les femmes n’ont jamais tort.

(Bisignani et Isaert, 2014: 97)

Quien no quiera tener disgustos con su mujer, cuando habla ella, calle él.

Cando discutas coa muller, pensa que has de perder.

Variante

Cando rifes coa muller, pensa que has de perder.

(Zamora Mosquera, 1972: 55)

Leproverbe raille sur un ton ironique que tous, hommes et femmes, croyons avoir raison lorsque nous discutons avec une autre personne.

Le proverbe est formé par deux propositions reliées par un coordonnant adversatif. D’un point de rhétorique, elles s’articulent comme un paradoxe.

Il ne s’agit que d’une équivalence partielle, dès lors que le proverbe français affirme que lorsque les hommes et les femmes discutent, chacun pense avoir raison. Quant au proverbe espagnol, celui-ci est souvent interprété d’un point de vue masculin et apparaît alors comme un conseil donné aux maris, selon lequel il vaudrait mieux donner raison aux femmes pour qu’elle ne se fâchent pas. Toutefois, le proverbe peut avoir un autre sens et recommander tout simplement aux époux de savoir écouter de leurs épouses, de ne pas les interrompre lorsqu’elles, afin qu’elles ne se sentent pas vexées par un abus de pouvoir masculin qui méprise leurs opinions.

Le proverbe pourrait être interprété comme un conseil aux hommes pour qu’ils accèdent à écouter l’avis de leurs épouses.

Le proverbe se structure comme une phrase complexe formée par une subordonnée relative en fonction de sujet. Le verbe de la principale est au mode impératif.

Les proverbes ne présentent qu’une équivalence partielle sur la manière de transmettre le message et encore sur le message lui-même. En effet, le proverbe français affirme que hommes, tout autant que les femmes, croient être en possession de la vérité quand ils discutent, alors que les proverbes galiciens pourraient être interprétés selon l’idée que ce sont les femmes qui gagnent les discussions dialectiques.

On emploie généralement ce proverbe pour faire allusion à la supposée obstination des femmes. Cependant, il serait tout aussi logique de penser que les femmes gagnent normalement les discussions dialectiques, car elles sont plus aptes à analyser les différentes situations, à exposer des arguments concluants, à répliquer convenablement les attaques de leurs interlocuteurs, et aussi, pourquoi pas, à persister dans la défense de leurs convictions.

Le proverbe est formé par une subordonnée temporelle placée devant la phrase principale, qui renferme à son tour une complétive en fonction de complément direct. La rime en –erfavorise la fixation du proverbe.