Qui ne prie ne prend.

Faire bon usage de la parole

Qui ne prie ne prend.

(Dournon, 1986 :17)

Quien no llora, no mama.

(Instituto Cervantes)

O que non chora, non mama.

(Conde Tarrío, 2001)

El que no llora, no mama.

(Instituto Cervantes)

Cordeiro que non chora non mama.

(Mera, 2015)

Dans un premier temps, ce proverbe nous indique qu’il faut demander les choses pour pouvoir les obtenir. Toutefois, on peut également considérer que le fait de verbaliser nos prétentions évite les malentendus. À noter l’influence de la foi chrétienne par l’usage du verbe « prier » et l’idée que notre Père exauce nos prières.

On pourrait y voir une possible influence du vers de Sénèque « Qui demande timidement enseigne à refuser ».

Bien que proche, l’idée est transmise de manière sensiblement différente. Le proverbe français nous remet au père célestiel, à travers la prière, alors que le proverbe espagnol nous renvoie à la mère terrestre, moyennant la compassion à travers les larmes. À noter que la figure maternelle est, par là-même, élevée au rang de la toute-puissance divine.

L’idée de base est la même, dans le sens où l’on doit demander les choses pour pouvoir les obtenir. Toutefois, le proverbe français attribue ce pouvoir à notre père célestiel, à travers la prière, alors que le proverbe galicien, nous renvoie à la mère terrestre et au lait maternel.

La structure syntaxique est la même.