Qui a une femme de bien, vit longtemps bien.

La femme, c’est le bonheur

Qui a une femme de bien, vit longtemps bien.

(Dournon, 1986: 146; Le Gai, 1852: 146)

La mujer buena de la casa vacía hace llena.

Quen ten muller, ten o que ha mester.

Selon le proverbe, une femme « de bien », soit une « bonne femme », une femme « à la morale intègre » rend l’homme heureux.

Ce proverbe a une structure prototypique : phrase complexe, ayant en position initiale un sujet formé par une subordonnée relative. Sa structure bimembre est renforcée par l’antistrophe qui souligne ainsi le mot « bien » et permet la création d’une rime, tel qu’il correspond à ce procédé de poésie lyrique.

Nous ne constatons ici qu’une équivalence partielle, qui porte sur la signification et non sur la forme. La signification littérale fait allusion à la capacité innée de la femme pour organiser le foyer, l’alimentation et le bien-être des siens, en lui assurant ainsi une existence confortable. On peut en déduire alors que tous les deux font allusion à la bienveillance féminine, à sa faculté pour répandre le bonheur autour de soi. À noter cependant que tous deux attribuent cette vertu aux « femme de bien » et « mujer buena ».

La bienveillance de la femme assure le bien-être de son entourage, tout aussi bien d’un point de vue matériel, comme émotionnel.

Le proverbe est une phrase simple, dont la mémorisation est assurée par une structure fossilisée, ainsi que la rime en –ade « buena », « vacía » et « llena », deux adjectifs opposés et qui encadrent le verbe « hacer ».

L’équivalence est partielle pour les trois proverbes. En ayant « o que é mester », l’homme peut atteindre cette plénitude, que le proverbe espagnol représente par une maison « llena » et qui lui garantit de pouvoir « vivre longtemps bien ». À remarquer que les proverbes français et espagnol exigent pour ce faire que la femme soit « bonne ».

Vivre en compagnie d’une femme suffit au bonheur de l’homme.

Conformément à la structure proverbiale prototypique, le proverbe galicien se construit au moyen d’une phrase complexe ayant pour sujet une subordonnée relative. Le pronom relatif sujet « quen », au caractère indéfini, a le sens de « quiconque ».