Sans les femmes, les deux extrémités de la vie seraient sans secours et le milieu sans plaisir.

La femme, c’est le bonheur

Sans les femmes les deux extrémités de la vie seraient sans secours et le milieu sans plaisir.

(Quitard, 1861: 90; Noël et Carpentier, 1839: 542)

El que en el casar acierta, en nada yerra.

As mulleres, onde están, sobran; e onde non están, boa falta fan.

Variante

As mulleres, onde están, sobran; e onde non están, boa falla fan.

(Sesto López, 1976: 37; Lorenzo Fernández, 1983: 19)

Le rôle de la femme s’avère indispensable en début et en fin de vie, tout en étant source de bonheur au long de celle-ci.

Il ne s’agit pas d’une structure caractéristique chez les proverbes. La phrase est formée par deux propositions coordonnées, dont la deuxième a un verbe sous-entendu. La mise en avant du complément sans les femmesfocalise l’attention sur celles-ci. On perçoit également une structure paralléliste avecsans secourssans plaisir, qui implique simultanément une confrontation entre les deux compléments qui présentent la même structure qu’en début de phrase « sans les femmes ».

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une équivalence parfaite, les deux proverbes renferment le même sens, soit l’idée que la femme est nécessaire au bonheur de l’homme. Le proverbe français a une portée plus large et présente la femme en tant que créatrice de vie et essence de bonheur, alors que l’espagnol se limite au bonheur de la cohabitation conjugale et le conditionne à avoir convenablement choisit sa partenaire.

Le proverbe espagnol exalte la vie de couple auprès d’une femme, comme la meilleure décision de l’homme.

Le proverbe utilise la très habituelle structure bimembre formée d’une phrase complexe qui pour sujet une relative. Il est formé par deux hexasyllabes avec une rime en –er.

L’équivalence entre les proverbes est seulement partielle. Alors que le français et l’espagnol insistent sur la compagnie des femmes comme source de bonheur, le galicien est plus balancé et même s’il reconnaît ce besoin, il n’en rappelle pas pour autant les conflits qui surgissent parfois au sein de la cohabitation.

Le proverbe rappelle le besoin de l’homme de compter sur les femmes malgré les possibles conflits qui peuvent en surgir.

Les deux phrases coordonnées renferment des subordonnées adverbiales, ayant une structure paralléliste et un formant deux jeux d’opposition : onde estánface à onde non están, ainsi que sobranface à boa falta fan. Ces éléments favorisent la mémorisation et transmission du proverbe.